mercredi 11 novembre 2009


MUHAMMAD YUNUS NE FAIT QUE REVENIR ET S'EN TENIR FERMEMENT À LA TOUTE PREMIÈRE ÉTAPE D'UN MODÈLE MILLÉNAIRE !

Muhammad YUNUS et la Grameen Bank du Bengladesh n’ont rien inventé du tout, ce qui n’enlève d’ailleurs rien à leur mérite.

La Grameen Bank et tous les modèles de micro finance qui en découlent est la première étape du modèle coopératif inventé par les Babyloniens et qui, après l’expérience des pionniers de Rochdale ou des producteurs de micocoulier dans le Gard en France, a été il y a cent ans à la base des modèles européens de la coopération agricole, notamment le Crédit agricole français, que l’on oublie systématiquement dans les programmes de développement, au profit du seul modèle de Muhammad YUNUS porté désormais aux nues.

Le problème est que malgré tous ses mérites, le modèle mis en œuvre dans cette seule première étape, ne marche pas et ne marchera jamais, pas plus d’ailleurs que les modèles coopératifs européens pris dans leur forme actuelle et que nous nous acharnons à développer en vain depuis les indépendances.

Il faut pour mobiliser le maximum de ressource bancaire vers le secteur agricole sous forme de prêts, bancariser les populations rurales de façon à ce que tous les flux financiers résultant de leur activité –essentielle dans les pays en développement, il s’agit du secteur primaire- restent dans ce secteur et ne s’évadent pas vers la banque commerciale, qui dans la meilleure des hypothèses fera semblant d’aider l’agriculture en avançant des fonds aux organismes de micro finance qu’elle crée la plupart du temps sous forme de filiales.

Cette mobilisation indispensable de la ressource de base qui devra d’ailleurs être complétée notamment pour les investissements longs ne peut se faire qu’au travers du modèle coopératif qui a fait ses preuves depuis des siècles.
Encore faudrait-il que ce modèle soit et reste l’authentique, et ne soit pas remplacé par les ersatz infâmes que l’on a vu se développer tant en Afrique que dans les pays communistes et qui ont conduit à la ruine et à l’abandon de ce modèle coopératif .
Ceci ne pourra se faire que par la mise en place de lois et règlements propres à la Coopération Agricole, et qui en retiennent impérativement les authentiques principes de base que j’ai essayé de rappeler dans mon livre :Apprends-nous plutôt à pêcher ! »

Jean-Pierre Canot
Bergerac 11 novembre 2009